Mon baptême de l'air...
Je vous avais promis il y a quelques temps de vous raconter mon baptême de l'air, alors voilà.
Il faut savoir que depuis "toute petite" j'ai peur de l'avion. Non pas qu'il tombe, car je pense sincèrement qu'il est moins risqué de prendre l'avion que sa voiture, mais parce que, d'une part, j'ai le vertige, et d'autre part, je suis claustrophobe... pour vous dire, le TGV, j'aime pas non plus, quant aux ascenseurs, j'évite de les prendre !!!.
Donc je me disais que pour prendre l'avion, il me faudrait une raison super valable... et c'est Petit Homme qui s'en est chargé !.
C'était en juin 2005
, nous étions en vacances à la montagne depuis 3 jours, il faisait un temps splendide, nous étions là pour nous reposer, notre gîte était sympa,
les paysages exceptionnels (moi qui ne connaissait pas la montagne, j'en prenais plein les yeux). Nous avions prévu quelques balades, bref tout allait bien (trop bien ????).
Dans la location, il y avait une petite marche entre la cuisine et la chambre (10 cm). Petit Homme jouait avec l'Homme, quand il a voulu aller dans la cuisine pour jeter un papier de bonbon dans la poubelle (l'avait que 2 ans le mouflet, mais l'était déjà ordonné !). Au retour, il loupe la marche, glisse sur le parquet et tombe lourdement. Il se met à pleurer, je le prends dans mes bras, j'essaye de le consoler par tous les moyens, rien à faire, il pleurait sans arrêt ! Au bout d'un quart d'heure, je le pose sur le lit... et oh horreur, sa cuisse gauche avait doublé de volume !. Nous voilà partis en catastrophe (premier cabinet médical à 7 km !!!!), et le médecin nous dit "il faut l'emmener à l'hopital (20 km), pour faire une radio, mais pour moi il s'est fracturé le fémur"... et comme on est à la montagne, ils en connaissent un rayon en fractures !
Petit Homme a été admis au service pédiatrique de l'hopital de Briançon, où on l'a installé en étirement...
(son père lui a apporté de la lecture... c'est "auto plus" !!!!)
Je vous passe la douleur en attendant que l'on trouve les bons analgésiques, car bien sûr, Petit Homme est comme son père, la morphine seule ne le soulage pas ! Pourquoi faire simple...
Et puis il a fallu organiser le retour à la maison... Un morceau d'anthologie... d'abord, le premier soir (je restais bien sûr auprès de Petit Homme et comme nous étions à peu près les seuls patients du service, tout le personnel était au petits soins pour nous... et la chambre avait même un balcon qui donnait sur les cimes... mieux qu'à l'hôtel...) Je disais donc, le premier soir, en rentrant à la location, l'Homme a été bloqué par une coulée de boue qui barrait l'unique route entre l'hosto et la location... il lui a fallu attendre que les équipes dégagent les tonnes de boue... Il a passé une grande partie de la nuit dans la voiture, en tee-shirt (nous étions partis en plein après midi de canicule !)... seulement les nuits sont fraîches... et comble de malchance, la carte sim de son portable avait grillé la veille !!! Se sentait un peu seul pour le coup !!!
Le lendemain, il a repris la route de la maison avec les bagages, pendant que je me débattais (avec ma copine Sabine qui "gérait les appels" depuis Paris, car mon forfait de portable aurait explosé en temps d'attente entre les différents services) pour organiser le rapatriement de Petit Homme. J'ai bien vu le moment où j'allais rester 4 semaines toute seule à Briançon à l'hopital avec mon p'tit loup, car.... le service Europ Assistance attaché à ma carte bancaire NE MARCHAIT PAS EN FRANCE, mais seulement à l'étranger... Pourquoi me direz-vous, et bien parce que cette carte est celle de la banque où je travaille, et qu'ils ne payent pas la cotisation France pour leurs salariés !!!! Plutôt cocasse non ? Heureusement, l'Homme avait un compte dans un autre établissement, et nous avons pu remplir les formalités du rapatriement... EN AVION... et nous y voilà !. Mais l'aventure n'est pas terminée... pour qu'il puisse monter dans l'avion, Petit Homme devait avoir des papiers d'identité (le départ se faisant de Marseille, en plein Vigipirate renforcé... on m'avait prévenue qu'ils ne nous feraient aucune concession) et bien sûr il n'en avait pas !!!! La personne d'Europ Assistance me dit qu'avec le livret de famille c'était bon... mais bien sûr je ne l'avais pas, il était bien rangé dans mon bureau à la maison ! Aïe aïe aïe... obligée de demander à ma maman d'aller récupérer ledit livret, de se faire conduire à la poste par un voisin pour poster en "urgentissime" le fameux césame... sachant que notre départ est programmé le samedi matin, et... que le secrétariat de l'hopital est fermé ce jour-là... mais une gentille infirmière accepte de descendre dépouiller le courrier pour me rapporter le pli tant attendu !.
Nous voilà dans l'ambulance, Petit Homme ayant été plâtré la veille et shooté pour faire un voyage calme. Briançon-Marseille, 3 heures de route. Arrivés à l'aéroport, une infirmière d'Europ Assistance nous attendait, elle avait rempli toutes les formalités. Nous sommes allés en ambulance jusqu'à l'avion, où un espace "spécial" avait été aménagé au fond pour le brancard de Petit Homme. Le personnel de bord lui a remis des petits jouets, et le commandant est venu nous saluer... Je lui ai avoué mes craintes, il m'a rassurée en me disant que tout allait très bien se passer... mouais, sauf qu'au décollage il y avait des risques d'orages, et qu'il a dû traverser très vite la couche nuageuse... j'ai cru que mon coeur allait exploser tellement la sensation de pression était forte. Durant le vol, j'ai eu quelques moments d'angoisse intense (en regardant par le hublot notamment !), l'infirmière me surveillait du coin de l'oeil... Petit Homme lui était très zen, le personnel de bord était épaté tellement il était sage, l'a même pas pleuré une seule fois (bon d'accord, il n'y a qu'une heure de vol, mais quand même !!!).
Arrivés à Roissy, nouvelle ambulance, nous sommes sortis en dernier, le commandant est revenu me dire qu'il était désolé, qu'il aurait préféré que je connaisse un baptême plus calme...
Nous avons ensuite passé la nuit à l'hopital de notre région, avant d'avoir une autorisation de sortie, Petit Homme devant garder son plâtre... 7 semaines ! Vouvou est venue nous chercher pour nous raccompagner à la maison.
Le médecin m'avait prévenue qu'il s'habituerait plus vite que moi, je confirme... au bout de quelques jours, il crapahutait sans problème. Par contre il ne pouvait pas s'asseoir (super pour manger) et la couche ne tenait pas bien en place...
Quand on a retiré le plâtre, il dégageait une odeur peu engageante... Par contre il n'a eu aucune séquelle et a fait sa "rééducation" avec l'aide des enfants de Vouvou !
Il faut savoir que depuis "toute petite" j'ai peur de l'avion. Non pas qu'il tombe, car je pense sincèrement qu'il est moins risqué de prendre l'avion que sa voiture, mais parce que, d'une part, j'ai le vertige, et d'autre part, je suis claustrophobe... pour vous dire, le TGV, j'aime pas non plus, quant aux ascenseurs, j'évite de les prendre !!!.
Donc je me disais que pour prendre l'avion, il me faudrait une raison super valable... et c'est Petit Homme qui s'en est chargé !.
C'était en juin 2005
, nous étions en vacances à la montagne depuis 3 jours, il faisait un temps splendide, nous étions là pour nous reposer, notre gîte était sympa, les paysages exceptionnels (moi qui ne connaissait pas la montagne, j'en prenais plein les yeux). Nous avions prévu quelques balades, bref tout allait bien (trop bien ????).
Dans la location, il y avait une petite marche entre la cuisine et la chambre (10 cm). Petit Homme jouait avec l'Homme, quand il a voulu aller dans la cuisine pour jeter un papier de bonbon dans la poubelle (l'avait que 2 ans le mouflet, mais l'était déjà ordonné !). Au retour, il loupe la marche, glisse sur le parquet et tombe lourdement. Il se met à pleurer, je le prends dans mes bras, j'essaye de le consoler par tous les moyens, rien à faire, il pleurait sans arrêt ! Au bout d'un quart d'heure, je le pose sur le lit... et oh horreur, sa cuisse gauche avait doublé de volume !. Nous voilà partis en catastrophe (premier cabinet médical à 7 km !!!!), et le médecin nous dit "il faut l'emmener à l'hopital (20 km), pour faire une radio, mais pour moi il s'est fracturé le fémur"... et comme on est à la montagne, ils en connaissent un rayon en fractures !
Petit Homme a été admis au service pédiatrique de l'hopital de Briançon, où on l'a installé en étirement...
(son père lui a apporté de la lecture... c'est "auto plus" !!!!)Je vous passe la douleur en attendant que l'on trouve les bons analgésiques, car bien sûr, Petit Homme est comme son père, la morphine seule ne le soulage pas ! Pourquoi faire simple...
Et puis il a fallu organiser le retour à la maison... Un morceau d'anthologie... d'abord, le premier soir (je restais bien sûr auprès de Petit Homme et comme nous étions à peu près les seuls patients du service, tout le personnel était au petits soins pour nous... et la chambre avait même un balcon qui donnait sur les cimes... mieux qu'à l'hôtel...) Je disais donc, le premier soir, en rentrant à la location, l'Homme a été bloqué par une coulée de boue qui barrait l'unique route entre l'hosto et la location... il lui a fallu attendre que les équipes dégagent les tonnes de boue... Il a passé une grande partie de la nuit dans la voiture, en tee-shirt (nous étions partis en plein après midi de canicule !)... seulement les nuits sont fraîches... et comble de malchance, la carte sim de son portable avait grillé la veille !!! Se sentait un peu seul pour le coup !!!
Le lendemain, il a repris la route de la maison avec les bagages, pendant que je me débattais (avec ma copine Sabine qui "gérait les appels" depuis Paris, car mon forfait de portable aurait explosé en temps d'attente entre les différents services) pour organiser le rapatriement de Petit Homme. J'ai bien vu le moment où j'allais rester 4 semaines toute seule à Briançon à l'hopital avec mon p'tit loup, car.... le service Europ Assistance attaché à ma carte bancaire NE MARCHAIT PAS EN FRANCE, mais seulement à l'étranger... Pourquoi me direz-vous, et bien parce que cette carte est celle de la banque où je travaille, et qu'ils ne payent pas la cotisation France pour leurs salariés !!!! Plutôt cocasse non ? Heureusement, l'Homme avait un compte dans un autre établissement, et nous avons pu remplir les formalités du rapatriement... EN AVION... et nous y voilà !. Mais l'aventure n'est pas terminée... pour qu'il puisse monter dans l'avion, Petit Homme devait avoir des papiers d'identité (le départ se faisant de Marseille, en plein Vigipirate renforcé... on m'avait prévenue qu'ils ne nous feraient aucune concession) et bien sûr il n'en avait pas !!!! La personne d'Europ Assistance me dit qu'avec le livret de famille c'était bon... mais bien sûr je ne l'avais pas, il était bien rangé dans mon bureau à la maison ! Aïe aïe aïe... obligée de demander à ma maman d'aller récupérer ledit livret, de se faire conduire à la poste par un voisin pour poster en "urgentissime" le fameux césame... sachant que notre départ est programmé le samedi matin, et... que le secrétariat de l'hopital est fermé ce jour-là... mais une gentille infirmière accepte de descendre dépouiller le courrier pour me rapporter le pli tant attendu !.
Nous voilà dans l'ambulance, Petit Homme ayant été plâtré la veille et shooté pour faire un voyage calme. Briançon-Marseille, 3 heures de route. Arrivés à l'aéroport, une infirmière d'Europ Assistance nous attendait, elle avait rempli toutes les formalités. Nous sommes allés en ambulance jusqu'à l'avion, où un espace "spécial" avait été aménagé au fond pour le brancard de Petit Homme. Le personnel de bord lui a remis des petits jouets, et le commandant est venu nous saluer... Je lui ai avoué mes craintes, il m'a rassurée en me disant que tout allait très bien se passer... mouais, sauf qu'au décollage il y avait des risques d'orages, et qu'il a dû traverser très vite la couche nuageuse... j'ai cru que mon coeur allait exploser tellement la sensation de pression était forte. Durant le vol, j'ai eu quelques moments d'angoisse intense (en regardant par le hublot notamment !), l'infirmière me surveillait du coin de l'oeil... Petit Homme lui était très zen, le personnel de bord était épaté tellement il était sage, l'a même pas pleuré une seule fois (bon d'accord, il n'y a qu'une heure de vol, mais quand même !!!).
Arrivés à Roissy, nouvelle ambulance, nous sommes sortis en dernier, le commandant est revenu me dire qu'il était désolé, qu'il aurait préféré que je connaisse un baptême plus calme...
Nous avons ensuite passé la nuit à l'hopital de notre région, avant d'avoir une autorisation de sortie, Petit Homme devant garder son plâtre... 7 semaines ! Vouvou est venue nous chercher pour nous raccompagner à la maison.
Le médecin m'avait prévenue qu'il s'habituerait plus vite que moi, je confirme... au bout de quelques jours, il crapahutait sans problème. Par contre il ne pouvait pas s'asseoir (super pour manger) et la couche ne tenait pas bien en place...
Quand on a retiré le plâtre, il dégageait une odeur peu engageante... Par contre il n'a eu aucune séquelle et a fait sa "rééducation" avec l'aide des enfants de Vouvou !
Pour ma part, je n'ai pas repris l'avions depuis... et franchement, ça ne me manque pas du tout! Et comme il faut "être pris pour être appris", dès que Petit Homme a été sur pieds, je lui ai fait faire une carte d'identité !