2 janvier 2009 - Lettre à Hélène
Eh oui, il y en a qui font une Lettre à Elise (Ludwig Van Betthoven, si tu me lis !), ben moi c'est une Lettre à Hélène que j'adresse aujourd'hui. Pourquoi ? Parce qu'elle m'a envoyé un mail il y a quelques jours, qui m'a fait super plaisir (sauf qu'elle est « étonnée » que j'ai un blog…. Comme si j'étais une horrible femme des cavernes !!!!).
Alors voilà, Hélène, ça fait…. 38 ans qu'on se connait…. Oups ça fait tout drôle d'écrire ça… car nous sommes encore très jeunes (lol)… mais nous nous sommes connues presque au berceau : en première année de maternelle pour être exacte. Et nous sommes TOUJOURS restées en contact. En primaire, on ne s'est pas lâchées beaucoup : nous faisions « banc commun » dans les classes (et même qu'on se faisait punir en CM1, car nous jouions « aux dames » : pas celles avec les pions noirs et blancs, non, non, aux VRAIES dames, qui étaient au bureau… on téléphonait, on tapait à la machine… et on se faisait punir pour nos pitreries et nos bavardages )!. Ensuite, nos chemins ont pris des directions différentes, mais nous nous rencontrions le mercredi ou le week-end. Encore plus tard, je suis entrée dans la vie active tandis qu'elle poursuivait ses études, puis partait à l'étranger. Mais nous correspondions : de longues lettres (plusieurs pages, eh oui elle aussi adore écrire !) dans lesquelles nous ouvrions nos cœurs de midinettes !. Elle a travaillé en Chine, moi à Paris, et nous nous écrivions par fax (parce qu'à l'époque, internet n'était pas encore dans tous les PC !!! c'était au début des années 1990). Et puis elle est revenue en France, a donné naissance à une adorable petite fille, puis quelques années plus tard à un petit garçon. Elle n'habite en région parisienne, mais nos emplois du temps et nos vies familiales ne nous permettent plus de nous voir très souvent. Nous nous téléphonions… puis le temps à passé… et quand l'Homme est tombé malade, je lui ai envoyé un mail…. Sans recevoir de réponse…. Combien de fois au cours de ces mois, ais-je pensé « mais pourquoi ne m'appelle t-elle pas ?" Ben voilà, la réponse était dans son mail : elle n'osait pas de peur d'apprendre de mauvaises nouvelles ! Ouf, ce n'était pas de l'indifférence, mais un sentiment bien humain d'impuissance face à la maladie. Alors Hélène, voici ce que je voulais t'écrire (désolée pour le préambule un peu long !) :
Je te remercie de ton mail, qui m'a vraiment fait très plaisir. Ce serait mentir de dire que ton silence ne m'a pas attristée, car cela m'aurait fait plaisir de pouvoir papoter avec toi certains jours, car c'est vrai qu'il y a du des moments durs, même si dans l'ensemble tout s'est plutôt bien déroulé. Tu me demandes comment j'ai fait pour tenir le coup : la réponse est simple, en grande partie grâce à l'humour (face cachée de ma personnalité qui en surprend plus d'un !), qui m'a fait tourner certains épisodes en dérision plutôt que de me lamenter sur notre sort !. J'ai été à bonne école avec mon père, ma tactique est de contourner les coups durs en essayant de positiver !. Et puis le blog m'a permis « d'évacuer » mes tensions en partageant avec nos amis mes inquiétudes, mes angoisses, mais aussi mes joies quand l'état de santé de l'Homme s'améliorait de jours en jours.
Voilà ce que je voulais te dire, je suis contente d'avoir reçu de tes nouvelles, et si tu ne m'appelles pas (c'est plus facile pour toi quand tes p'tits loups ne sont pas dans tes pattes), c'est moi qui le ferai. J'ai vu que tu ne bossais pas le mardi (faudra m'expliquer, les mômes ont plus école le mardi maintenant ????), je t'appellerai donc ce jour là, car moi, appeler du boulot ne me pose pas de problèmes (du moins pour l'instant) les copines peuvent confirmer que je ne suis pas débordée !!!!.
Je te souhaite, ainsi qu'à ta petite famille, une douce année 2009, qu'elle vous apporte beaucoup de bonheur, et surtout une bonne santé, le reste est important mais pas primordial !.
En souvenir du bon vieux temps, 